lundi 24 octobre 2011

J'appelle à l'aide

Les gens en place sont immondes. Le vivant est laid. Peut-être une chose qui aurait lu (?) et compris (????) mes précédents messages comprendrait que je ne dis cela que parce que je ne suis ni en place, ni vivant. Ou, si je suis vivant, je me répugne à moi-même; et voici en quelle mesure je suis vivant.
  Le fou de Gogol dans le journal disait que la langue des gens était généralement habitée par un ver minuscule qui prêchait l'Islam. Il n'était pas si loin de la vérité vraie.
  Bien sûr, ce n'est pas forcément l'Islam qu'il prêche, ce peut être n'importe quelle religion, y compris l'athéisme, la science, la démocratie, et la Raison. Voilà ce que pour ma part j'ai découvert quant à sa nature:
Il y a en moi une chose minuscule qui, alors que le Roi a abdiqué depuis longtemps, s'obstine à faire tressaillir ma chair pourrie, et se mouvoir le reste; il passe son temps à observer tout autour la vraie vie vivante qui dégouline, pour essayer désespérément de l'imiter, pour parfaire sa mimétique de cadavre; et il a un besoin de plus en plus pressant de vrai vivant, de pensées nerveuses; de passer outre ce fantôme hideux qui veut l'exclusivité du trafic entre les êtres... Cette nappe de brouillard inconsistante... ou peut-être celui-ci veut-il seulement protéger les autres de mes dents de carnassier?Quoi qu'il en soit, je le repousse et c'est l'alliance de très mauvaise foi avec lui qui m'a fait insulter Hitface, qui me le fait redouter, en plus de ce que c'est un sanguinaire.
Est-ce un sanguinaire? Je ne sais; j'ai vraiment cru voir, à la recherche désespérée de pensées, d'exotisme, quelques horribles choses qui au contact immonde de mon regard se sont hérissées d'un dédain sanglant; ou de peur; ou de haine?... J'ai douté de tout ou presque, j'ai douté de la stupidité de tout le monde et cela a affermi le sentiment de ma propre stupidité... Un simple coup d'épingle et j'éclate. Si quelqu'un veut bien se donner la peine, ici dans ce qu'on appelle la blogosphère, sans que j'aie à aller les insulter chez eux sans m'en rendre compte, en croyant leur faire plaisir; ou alors qu'ils viennent se venger, qu'ils viennent jusqu'ici pour me tuer s'ils en ont le courage, ou seulement s'ils estiment que j'en vaux la peine (mais tout de même, un coup d'épingle, ce n'est pas grand-chose, pas un grand effort) ce sera toujours plus agréable et poli que de prendre ce coup d'épingle de la part du silence et de la solitude... Ce sont de vieux amis. Ils me regretteront mais leur main ne tremblera pas.

4 commentaires:

Martin Lothar a dit…

A propos de Gogol, j'avoue que je connais très peu la littérature russe. Avez-vous des conseils à cet égard ?
Mais je vais m'y atteler dans la mesure où je viens de terminer la lecture d'un journal de voyage (de Moscou à Bakou) intitulé "au pays des contes" et écrit par le norvégien Knut Hamsun (collection les Cahiers Rouges de chez Grasset). Curieux récit — dont je causerai sans aucun doute sur mon blogue — où, dans les pages ultimes, il évoque plusieurs écrivains russes dont il m'a donné l'envie de lire. Bien à vous.

Nain a dit…

Martin Lothar: IL est question ici du Journal d'un fou: c'est un régal. Du même auteur, Les âmes mortes, (mal)heureusement inachevé, et l'incontournable Nez... POur être honnête je ne connais bien que Gogol, et c'est mon préféré. Bien à vous!

Nain a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Martin Lothar a dit…

Monsieur Nain : nous sommes tous fous (et que voulez-vous que nous soyons d'autre par ces temps qui courent ou pas ?) Eh bien, je vais lire Gogol et je vous dirai quoi.
Merci.
Bien à vous