samedi 14 décembre 2013

Dépliant touristique pour Paliera

Ce dépliant y va fort; je crois que ces méthodes de marketing se sont depuis perdues.
"Paliera, dans sa conception, s'apparente à la Messe des Pauvres d'Erik Satie [...]. Ses bases évoquent une ferveur fasciste; dans une oppressante profondeur de caves [...] vous avez les mains jointes et tenues dans les mâchoires d'un étau, et des mains d'acier gantées de cuir vous maintiennent à genoux et la tête basse, tandis qu'une lampe d'interrogatoire de police vous aveugle... puis, à mesure qu'on progresse vers les hauteurs, les étouffants ornements se font plus rares et on s'élève vers plus d'abstrait, jusqu'à évoquer la musique des années 70; et seule domine parmi les nuages la lumière intense et dorée d'en haut; là vous tombez à genoux de vous-même comme dans une vapeur [...]. C'est à raison qu'on la nomme "Paliera la Solaire"."
De fait elle s'est construite sur l'absurde devise: le sol n'est pas stable donc élevons-nous. Sans doute est-ce spirituellement chargé de sens. Mais dangereux dans le sens de l'architecture. Des immeubles s'écroulent de temps en temps. De fait des mystiques l'ont conçue, des hommes d'affaires l'ont construite et des fascistes la dirigent. Mais c'est encore énormément simplifier car leurs trois influences se sont exercées tour à tour voire toutes en même temps. Qui dirige? Bah tout le monde et personne, comme dans toute ville.

Voyez ici, comme le siège social de la compagnie d'assurance Paradis tente vainement d'approcher à l'apparente perfection de la ville haute.
Tu glorie speculum solis umbraculum
Da famulis gaudium post hoc exilium

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